Avec l’arrivée des beaux jours et les restrictions sanitaires qui s’estompent, les Français seraient-ils prêts à plus ouvrir leur sexualité ? L’IFOP a réalisé un sondage en questionnant une partie de la population française.
Le « summer of love » de la génération Covid, tel est nommé le sondage de l’Ifop réalisé en juin dernier sur la sexualité des Français. Les résultats montrent qu’un peu plus d’un célibataire sur trois (37%) devrait être plus ouvert sexuellement cet été. Dans ces chiffres, on observe une part plus importante pour les hommes (46%), que chez les femmes (27%).
Cette libération est majoritairement envisagée chez les jeunes (44%), comparé aux personnes âgées de 50 ans et plus (22%). Du côté des trentenaires, la balance est plutôt équilibrée. Aussi bien les hommes (25%), que les femmes (26%) se montrent prêts à se montrer moins exigeants et à assouplir leurs critères de sélection. Du côté des hommes homosexuels, 68% déclarent vouloir se montrer plus ouverts, contre 45% chez les hétérosexuels.
Avec la réouverture des bars et discothèques, les célibataires français semblent afficher une véritable « boulimie de sexe ». Après plus d’un an de vie affective et sociale en dents de scie, une envie de rattraper le temps perdu se fait ressentir.
Contrairement aux idées reçues, tous les célibataires n’ont pas interrompu leur activité sexuelle pendant la pandémie : près de la moitié d’entre eux (45%) ont eu au moins un rapport sexuel, depuis mars 2020.
La plupart (34%) en ont eu avec une personne avec laquelle ils avaient déjà eu des relations sexuelles (ex : un « ex », partenaire sexuel régulier ou occasionnel…), contre seulement 17% avec quelqu’un rencontré après le 11 mai 2020.
Seulement un quart d’entre eux (27%) ont réalisé de nouvelles rencontres en face à face avec de potentiels partenaires depuis l’éclatement de la crise du Covid. Et, ils sont encore moins nombreux (13%) à en avoir une qui a débouché sur une véritable relation (affective ou sexuelle)
François Kraus, directeur du pôle « Genre, sexualité et santé sexuelle » de l’Ifop, remarque que « Contrairement à certaines idées reçues, cette enquête montre que les célibataires sortent de la crise sanitaire avec plus l’envie d’avoir un partenaire de longue durée qu’une multitude de partenaires occasionnels, et ceci y compris dans un contexte estival pourtant propice aux aventures d’un soir. ».
Après avoir été contraints à une solitude forcée, les célibataires affichent un véritable besoin de sécurité affective et sexuelle. Privilégiant ainsi la qualité à la quantité.
Cette étude démontre qu’il y a une vraie ouverture sexuelle anticipée pour une majeure partie des célibataires. Seulement, certains restent tout de même prudents, par peur d’une possible contamination. Le désir de faire de nouvelles rencontres et de construire une relation, à court ou long terme, reste plus fort que celui d’enchainer les aventures (du sexe pour le sexe).